Troisième volet du cycle d'Honor Harrington, une guerre victorieuse et brève ? l'ironie du titre n'échappera pas au lecteur ? renoue avec brio avec une tradition : celle des grandes sagas des "petits maîtres" de la SF anglo-saxonne. Même si adapter au space opera les clichés du roman de marine n'a rien de très original.

La flotte royale manticorienne doit donc faire face à des incidents de frontière fomentés par la puissance rivale et agressive de Havre, qui cherche à régler ses problèmes internes en désignant un ennemi extérieur. Et rêve de mener Une guerre victorieuse mais brève. C'est compter sans Honor Harrington ! Le héros martial est en effet une femme, officier d'élite de la flotte. Cette concession faite à l'air du temps ? ce n'est pas négligeable ?, le space opera reprend ses droits : conflit de puissances adverses, rivalités entre officiers supérieurs, équipages courageux, descriptions grandioses... Weber joue le jeu du roman d'aventure sans la moindre retenue. On n'est pas dupes. Mais on marche. Et on en redemande ! --Stéphane Nicot