La magie d'Halloween

Venue du pays des sorcières, Carabosse arrive à Donaldville, juchée sur son balai, Belzébuth.

A l'occasion de la fête d'Halloween de 1952, une sorcière plutôt miteuse, aux cheveux blond filasse et au nez rougeaud survole le ciel de Donaldville. Inspirée de l'iconographie anglo-saxonne, elle porte un chapeau de feutre noir à large bord, une robe et une capeline noires, ainsi que des chaussures noires à boucles. Cette magicienne spécialisée dans les philtres, enchantements et transformations d'êtres humains en animaux et en objets risquait-elle de donner des cauchemars aux petits lecteurs du Journal de Mickey? Toujours est-il qu'on ne l'y vit pas dans les années 1950. Elle dut attendre les années 1980 pour paraître enfin en France sous le nom de Carabosse.

UNE SORCIÈRE MADE IN USA

À califourchon sur Belzébuth (Beelzebub dans la VO), son balai pensant, dont le manche est taillé dans le précieux bois d'un chêne noir, Carabosse débute sur le grand écran grâce au réalisateur (et dessinateur de BD) Jack Hannah. Avec lui, elle vole la vedette à Donald et ses neveux, faisant d'elle la véritable héroïne du court métrage Trick or Treat, dont le titre renvoie à la célèbre phrase répétée par les enfants à Halloween, que l'on traduit aujourd'hui par «des bobos ou des bonbons». Sorti dans les salles de cinéma le 10 octobre 1952, le court métrage restera à l'affiche au moins jusqu'à Halloween (31 octobre), pour être ensuite distribué dans le monde entier. En France, ce sera sous le titre Donald et la sorcière.

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