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auteur
editeur
Date de parution
27/06/2013
Poids
270 g
Reference
9782873565602
Extrait
Au début, il n'y avait rien de plus évident que l d'être catholique. Autour de moi, tout le monde allait à la messe avec une fidélité de labrador, recevait les sacrements, lisait la Bible. Puis, j'ai commencé à grandir et... à comprendre. A comprendre qu'être chrétien ne se limitait pas à être baptisé. Après ma première communion, j'ai trouvé que ce n'était pas de tout repos d'avoir Dieu en permanence au-dessus de ma tête. D'autant plus qu'il ne se contentait pas d'exister. Prier, se confesser, faire des bonnes actions, communier... Il y avait toujours quelque chose à faire si on voulait Lui faire plaisir. Et comme la vocation d'un chrétien, c'est justement de faire plaisir à Dieu, imaginez le boulot. Et le boulet que cela représente.
Alors doucement, j'ai commencé à me dégager de ce dans quoi mes parents m'avaient engagé.
D'abord la prière. Mes parents prétendaient que c'était la chose la plus simple qui soit : il «suffisait» de parler à Jésus comme si je parlais à mon meilleur ami. L'embêtant, c'est que j'avais déjà un meilleur ami - en fait j'en ai même deux - et je ne voyais pas l'intérêt d'un troisième. Et quand, par mauvaise conscience, je me forçais à prier, je finissais toujours par m'endormir. Bon, c'est sûr, mon lit n'est pas le meilleur endroit pour prier mais de toute façon, je me serais endormi car il n'y a rien de plus somnolent que de converser avec quelqu'un qui ne vous répond jamais.
La confession n'a pas tardé à connaître le même sort. Déjà au temps où j'y allais, j'étais plutôt réticent : m'enfermer dans un confessionnal pour énumérer tous mes torts devant un prêtre, bonjour le supplice ! Alors j'ai eu l'idée de l'adoucir... à ma façon. J'ai mis au point une liste de péchés fictifs qui n'avaient rien à voir avec moi. Il me suffisait de la ressortir d'une confession à l'autre. La supercherie aurait pu durer longtemps si je n'avais pas ajouté la luxure à ma liste - j'avais lu que c'était un des sept péchés capitaux - sans savoir ce que cela signifiait. Je n'ai pas dû le confesser avec suffisamment de conviction car le prêtre m'a demandé si je comprenais ce que je disais.
Alors doucement, j'ai commencé à me dégager de ce dans quoi mes parents m'avaient engagé.
D'abord la prière. Mes parents prétendaient que c'était la chose la plus simple qui soit : il «suffisait» de parler à Jésus comme si je parlais à mon meilleur ami. L'embêtant, c'est que j'avais déjà un meilleur ami - en fait j'en ai même deux - et je ne voyais pas l'intérêt d'un troisième. Et quand, par mauvaise conscience, je me forçais à prier, je finissais toujours par m'endormir. Bon, c'est sûr, mon lit n'est pas le meilleur endroit pour prier mais de toute façon, je me serais endormi car il n'y a rien de plus somnolent que de converser avec quelqu'un qui ne vous répond jamais.
La confession n'a pas tardé à connaître le même sort. Déjà au temps où j'y allais, j'étais plutôt réticent : m'enfermer dans un confessionnal pour énumérer tous mes torts devant un prêtre, bonjour le supplice ! Alors j'ai eu l'idée de l'adoucir... à ma façon. J'ai mis au point une liste de péchés fictifs qui n'avaient rien à voir avec moi. Il me suffisait de la ressortir d'une confession à l'autre. La supercherie aurait pu durer longtemps si je n'avais pas ajouté la luxure à ma liste - j'avais lu que c'était un des sept péchés capitaux - sans savoir ce que cela signifiait. Je n'ai pas dû le confesser avec suffisamment de conviction car le prêtre m'a demandé si je comprenais ce que je disais.